Originaire du sud-est de la France et passionné depuis sa plus jeune enfance par les sciences et la diversité du vivant, Augustin pouvait passer des heures à contempler la marche organisée des fourmis ou bien à examiner les caractéristiques morphologiques des différentes espèces d’insectes qu’il rencontrait. Il sommeillait déjà en lui une forte sensibilité pour les animaux et un ardent désir de les protéger.

Une fois son bac en poche, c’est tout naturellement qu’Augustin se tourne vers l’étude de la biologie. Après deux années passées en classes préparatoires dans le but d’intégrer une école vétérinaire, le destin a finalement décidé qu’il poursuivrait ses études à l’université. Et un an plus tard, le voila débarqué à Paris pour commencer un Master en biologie évolutive au Muséum d’Histoire Naturelle. Ces deux années sont l’occasion pour lui d’explorer l’arbre du vivant, des bactéries aux animaux en passant par les végétaux et les champignons, dans un lieu chargé d’histoire où se sont succédé de grands naturalistes. Les liens de parenté entre les espèces et leur descendance à partir d’un même ancêtre commun renforcent en lui l’idée selon laquelle il n’existe aucune espèce supérieure aux autres.

Il complètera par la suite sa formation par une spécialisation en océanographie qui débouchera sur une thèse de doctorat à l’Institut Méditerranéen d’Océanologie de Marseille. Augustin plonge alors dans le monde de l’infiniment petit et étudie les diatomées, un groupe au sein du phytoplancton qui produirait près de 20 % de l’oxygène sur Terre et qui contribue à stocker une part importante du dioxyde de carbone atmosphérique. Ses travaux se focalisent sur les régions polaires qui sont parmi les zones les plus touchées par les changements climatiques.

Augustin est révolté par la façon dont nous traitons les autres espèces animales, et ce besoin grandissant de justice le pousse à s’engager dans un certain nombre d’associations de protection des animaux et de l’environnement. Il découvre en 2015 l’association BLOOM qui faisait alors campagne contre le chalutage en eaux profondes. L’engagement de cette ONG pour défendre les poissons des profondeurs, ces animaux particulièrement vulnérables à l’aspect visqueux et pas forcément amical, le séduit immédiatement.