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17 février 2020

Stop au commerce des ailerons de requin dans l’Union européenne !

Des citoyens de toute l’Europe s’unissent pour demander la fin du commerce des ailerons de requin dans l’Union européenne (UE), afin d’améliorer la protection de ces espèces fragiles mais ô combien importantes.

Ce commerce repose sur la pratique inutile et immorale de « l’aileronnage » (finning en anglais), qui consiste à découper les nageoires d’un requin et à rejeter l’animal à la mer alors qu’il est encore souvent en vie.

En raison de la valeur commerciale élevée des ailerons et de leur utilisation dans une soupe traditionnelle dans la culture asiatique, l’aileronnage existe toujours et l’Europe reste l’un des principaux acteurs du commerce mondial d’ailerons.

Carcasse de requin "aileronné" (©BLOOM / M. Chan)

Les requins sont essentiels à un océan sain

Chaque année, entre 63 et 273 millions de requins sont tués et de nombreuses espèces sont de plus en plus menacées dans le monde.[1]À l’échelle mondiale, les requins sont ciblés pour leur viande et leur huile de foie, mais la plus grande menace reste l’aileronnage. La forte érosion des populations de requins à travers le monde a de graves répercussions, car de nombreux requins sont des « prédateurs supérieurs » et jouent un rôle actif dans le maintien d’écosystèmes marins sains et productifs, et donc résilients aux changements climatiques.

Une chance de changement

L’initiative citoyenne européenne « Stop Finning — Stop the Trade » a commencé à collecter des signatures le 1erfévrier 2020. Les citoyens de l’UE ont désormais un an pour collecter un million de voix et ainsi exiger la fin du commerce des ailerons de requin dans l’Union européenne.

Les lois de l’UE doivent être renforcées

En exigeant la « fin du commerce des ailerons dans l’UE, y compris l’importation, l’exportation et le transit des ailerons autrement que s’ils sont naturellement attachés au corps de l’animal », ces citoyens visent à renforcer le cadre juridique de l’UE. Si leur effort devait réussir, la Commission européenne pourrait alors décider de proposer un nouveau règlement pour atteindre cet objectif.[2]

Une telle réglementation irait beaucoup plus loin que le cadre juridique actuel de l’UE, qui exige — depuis 2013 et pour tous les navires de l’UE — que les nageoires restent attachées à la carcasse du requin jusqu’au débarquement au port. Cependant, les ailerons peuvent ensuite être séparés et commercialisés. Bien que représentant une nette amélioration par rapport à l’ancien règlement,[3]cette exigence permet donc encore aux ailerons de circuler librement à travers l’Europe et aux pêcheurs européens d’alimenter la forte demande asiatique en soupe d’ailerons de requin.

D’autres pays sont en avance sur l’UE

En juin 2019, le Canada est devenu le premier pays du groupe du G7 à interdire les importations d’ailerons de requin sur son territoire,[4]et les citoyens du monde entier demandent de plus en plus la fin de ces pratiques cruelles et inutiles. L’Europe doit leur emboîter le pas.

Les citoyens européens ont le pouvoir de montrer leur volonté de renforcer la protection de la faune et de la flore aux décideurs politiques de l’UE. À une époque où la communauté scientifique sonne régulièrement la sonnette d’alarme concernant l’érosion dramatique de la biodiversité[5]et les risques associés aux changements climatiques,[6]nous n’avons d’autre choix que de changer nos modes de production et de consommation. Il est grand temps de mettre fin au commerce des ailerons de requin en Europe !

Pour en savoir plus

À lire aussi :

Le travail de BLOOM en Europe et à Hong-Kong pour mettre fin à la surpêche des requins et à leur aileronnage : https://www.bloomassociation.org/nos-succes/actions-requins/

Notes et références

[1]https://www.iucnssg.org/faqs.html.

[2]Dans le communiqué de presse qui a suivi l’enregistrement officiel de l’initiative, la Commission européenne note que « si, en l’espace d’un an, l’initiative recueille un million de déclarations de soutien, provenant d’au moins sept États membres différents, la Commission disposera d’un délai de six mois pour réagir. Elle pourra décider de faire droit à la demande ou non, mais, dans les deux cas, elle sera tenue de motiver sa décision ».

[3]Avant le Règlement (UE) no 605/2013, l’ancien règlement — remontant à 2003 — interdisait la pratique de l’aileronnage, mais laissait une échappatoire permettant aux bateaux disposant d’un « permis spécial » de la poursuivre. Environ 200 de ces permis spéciaux étaient détenus chaque année par l’Espagne et le Portugal.

[4]https://www.parl.ca/DocumentViewer/en/42-1/bill/C-68/first-reading.

[5]https://ipbes.net/news/Media-Release-Global-Assessment.

[6]https://academic.oup.com/bioscience/article/70/1/8/5610806.

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