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Une recherche scientifique insuffisante

Tandis que les grandes lois caractérisant les milieux profonds et les espèces qui les peuplent sont bien connues, et pour un certain nombre d’entre elles désormais incontestées (l’extrême longévité de la faune et l’hyper-vulnérabilité du milieu sont devenues des vérités scientifiques axiomatiques), les informations détaillées permettant d’exploiter une ressource font, elles, cruellement défaut.

Pour pallier cette lacune, il faudrait mener des programmes de recherche nombreux, systématiques et pérennes. Or les espèces profondes exploitées sont par définition éloignées de nous, à la fois horizontalement et verticalement. Accéder aux sites d’étude est déjà en soi très coûteux. Ensuite le temps de mobilisation des navires et des chercheurs ainsi que la consommation de carburant rend la réalisation de campagnes lointaines excessivement coûteuses. (Pour information, un navire de recherche de taille moyenne (environ 50 m.) équipé d’un robot télécommandé (un ROV) ou d’un submersible coûte entre 25 et 50 000 $US/jour. Un navire de recherche halieutique entre 2500 et 10 000 Euros/jour.) Les débarquements sont insuffisants pour justifier une recherche aussi coûteuse.

Même la Nouvelle-Zélande, 1ère nation de pêche profonde dans le monde, n’est pas en mesure de parler de « durabilité » à propos de ses pêcheries en eaux profondes. Après 20 ans et 50 millions d’euros investis dans la recherche sur les pêches profondes, l’halieute Matthew Dunn affecté à l’étude des biomasses de poissons profonds en Nouvelle Zélande déclare :

La Nouvelle Zélande n’a toujours pas réussi à répondre à toutes les questions nécessaires à une conduite durable des pêches. Même des outils fiables d’évaluation des stocks se sont avérés difficiles à trouver et ne l’ont d’ailleurs toujours pas été. A mon sens, la ressource alimentaire provenant des pêches profondes ne justifie pas les coûts en recherche scientifique.

Matthew Dunn, halieute

Les pêches profondes se trouvent prises en tenaille entre des régimes de gestion de plus en plus contraignants qui nécessitent des avis scientifiques clairs, prouvant leur durabilité, et leur incapacité, pour produire ceux-ci, à compter sur des débarquements substantiels leur permettant de financer des campagnes halieutiques (à part en Nouvelle-Zélande).

En France cependant, les pouvoirs publics ont accordé un soutien jusqu’ici indéfectible à ces activités de pêche destructrices, et cela passe notamment par le financement public de la recherche concernant les pêches profondes. Celle-ci est insuffisante pour pouvoir prétendre à une gestion durable des pêches et pourtant, les Français sont mis à contribution forcée et à fonds perdus de cette activité sans avenir.

Les études d’impact

Rappelons qu’en eaux internationales, les opérateurs de pêches profondes sont légalement obligés de fournir une étude d’impact préalablement à l’activité de pêche, or les preuves de durabilité et d’innocuité environnementale passent par la réalisation d’études d’impact ainsi que par la conduite d’évaluations de stocks, ce qui nécessite la mobilisation de moyens tout aussi exceptionnels et coûteux que la recherche halieutique.

La question qui se pose est la suivante : face au vide abyssal qui caractérise les informations concernant les pêches profondes et aux faibles débarquements d’espèces profondes, comment le secteur pourrait-il obtenir ou générer les données scientifiques solides et précises dont il a besoin pour poursuivre son activité ? Les volumes débarqués (et le faible effet de domino socio-économique conséquent) justifient-ils que les fonds publics soient mobilisés, dans un contexte de déficit budgétaire galopant, pour venir en aide à une ou deux entreprises privées déficitaires, sachant que leur activité échoue, en France comme ailleurs, à prouver son innocuité environnementale ainsi que sa durabilité écologique et donc socio-économique ?

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