17 juillet 2017
BLOOM et l’ONG Seas At Risk interpellent les ministres français et demandent à la France de ne pas soutenir l’exploitation minière en eaux profondes, de continuer à mettre la protection des fonds marins en haut de l’agenda français – en accord avec sa position sur le chalutage en eaux profondes – et de donner la priorité aux initiatives susceptibles de réduire la demande pour les minéraux, rendant inutile l’exploitation minière des fonds marins.
En effet, la France parraine un contrat d’exploration minière des fonds marins avec l’AIFM et promeut activement l’extraction minière en eaux profondes à l’échelle internationale. Elle ambitionne également de développer les opportunités minières dans les fonds marins de ses régions ultra périphériques.
L’exploitation minière contredit le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et notamment les Objectifs de Développement Durable sur l’océan et sur la consommation et la production durables. De nombreux avertissements scientifiques sur les risques d’impacts environnementaux conséquents et irréversibles indiquent qu’une application stricte du principe de précaution est nécessaire pour protéger les eaux profondes des menaces portées par ces industries émergentes.
En outre, l’examen périodique de 2016 du fonctionnement de l’AIFM (‘examen de l’Article 154’) a mis en évidence de graves lacunes structurelles en termes de transparence et de compétence, mettant en doute sa capacité à gouverner efficacement les eaux profondes.
Lire le courrier envoyé à Nicolas Hulot, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.
Le lendemain de la Journée mondiale de l’océan, le 9 juin 2017, l’ONG Seas At Risk — soutenue par BLOOM et ses 34 membres — a interpellé la communauté internationale à stopper les projets d’exploitation minière en eaux profondes lors de la Conférence des Nations Unies sur l’océan.