03 août 2015
Le bureau de BLOOM Hong Kong est toujours aussi actif ! Composée de deux membres, Stanley Shea et Kathleen Ho, l’équipe travaille sans relâche sur la capture des requins pour leurs ailerons et sur la gestion de la ressource marine plus généralement. Voici un résumé des dernières activités de nos deux experts hongkongais.
En 2009, l’équipe avait confié au Centre de Recherche en Sciences Sociales de l’Université de Hong Kong une étude sur les habitudes de consommation de produits à base de requin (type aileron) à Hong Kong. Plus de 1000 entretiens avaient été réalisés, faisant de cette enquête la plus complète jamais réalisée sur ce sujet. En 2014, l’étude a été renouvelée afin de mesurer les changements survenus ces cinq dernières années. Les résultats montrent une amélioration nettement positive des moeurs : 70% des répondants ont réduit ou arrêté complètement leur consommation de requin, que ce soit sous forme de soupe d’aileron, de viande, d’huile de foie encapsulée ou de cartilage. Parmi ces personnes, 80% ont cité la « préoccupation environnementale » comme raison de ce changement : une preuve que les campagnes de sensibilisation de BLOOM et des autres acteurs concernés fonctionnent ! Ces travaux viennent d’être présentés lors du Forum des Espèces des Îles du Pacifique organisé par l’Union Internationale de Conservation de la Nature.
Le mérou camouflage ou Epinephelus polyphekadion est l'une des espèces de récif étudiée par l'équipe de BLOOM Hong Kong ©Stan Shea 2015
L’équipe BLOOM se diversifie en matière d’étude. Elle cherche aujourd’hui à comprendre comment fonctionnent les frayères de certains poissons de récifs dans les îles Fidji. À Hong Kong, ce type de poisson est de plus en plus demandé par les consommateurs. Les commerçants ont commencé à en importer de Malaisie, d’Indonésie et des Philippines dès les années 80, suivis par la Papouasie-Nouvelle Guinée, les Îles Salomon et l’Australie dans les années 90. La capture de ces poissons de récif engendre souvent des dégâts considérables sur les écosystèmes coralliens, en particulier lorsqu’elle cible des juvéniles ou lorsqu’elle se fait à la dynamite et au cyanure, une arme chimique qui entraîne la mort des coraux. Une mauvaise gestion de cette pêche côtière pourrait ainsi entraîner un effondrement de la ressource marine dans ces zones. Des milliers de personnes en dépendent et il est donc essentiel d’en comprendre le fonctionnement.
Le 8 août 2015, l’équipe participe aux séminaires d’été du Département de l’Agriculture et des Pêches de Hong Kong. Elle jouera ensuite le rôle d’observateur pour le comité Animal de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en Israël. Parmi les études à venir, BLOOM prévoit également d’établir des travaux d’identification des ailerons, en collaboration avec la PEW Charitable Trust. Ces travaux devraient prendre place dans différentes zones d’Asie telles que les Maldives et Hong Kong.
Lire l’étude Survey on shark consumption habits and attitudes in Hong Kong, April 2011
Lire l’étude Survey on shark consumption habits and attitudes in Hong Kong, April 2015