23 avril 2018
San Francisco, le 23 avril 2018
BLOOM est fière d’annoncer que sa fondatrice et présidente, Claire Nouvian, reçoit aujourd’hui à San Francisco le « Prix Goldman pour l’environnement » pour la bataille acharnée que BLOOM a menée contre le chalutage en eaux profondes et qui a conduit à son interdiction au-dessous de 800 mètres de profondeur dans l’Union européenne. Créé en 1989 par Richard et Rhoda Goldman, le Prix Goldman, souvent décrit comme le « Prix Nobel pour l’Environnement », récompense chaque année des défenseurs de la nature issus des six continents.
Le prix Goldman est une reconnaissance majeure pour les batailles sans concession effectuées par les lauréats pour mettre fin à la destruction de la planète, parfois au prix de leur vie, comme ce fut le cas pour Berta Cáceres ou Isidro Baldenegro López. Les lauréats du Prix Goldman ont en commun d’être parvenus à des résultats concrets pour l’environnement alors que toutes les forces s’opposaient à eux : multinationales, gouvernements, institutions, science d’Etat, mafias et parfois forces armées.
« Ce prix est une consécration de l’efficacité et de la persévérance de BLOOM à lutter contre la corruption des systèmes politiques et le cynisme des industriels » a réagi Claire Nouvian, lauréate 2018. « Je le reçois à titre individuel pour la campagne contre le chalutage profond mais c’est une victoire collective qui a impliqué de nombreux individus tels que Matthew Gianni de la Deep Sea Conservation Coalition et ma précieuse collaboratrice Sabine Rosset, directrice de BLOOM, sans laquelle nous n’aurions jamais obtenu une interdiction du chalutage profond en Europe ».
En 29 ans d’existence du prix, Claire Nouvian est la deuxième Française à être distinguée.
La cérémonie commence à 17h30 à San Francisco (4h30 du matin en France) et sera diffusée en temps réel : https://www.facebook.com/goldmanenvironmentalprize/
AFRIQUE : Liz McDaid et Makoma Lekalakala, Afrique du Sud
Liz McDaid et Makoma Lekalakala ont construit une large coalition pour mettre un terme à un vaste accord nucléaire secret, d’une valeur de 76 milliards de dollars, conclu entre le gouvernement sud-africain et la Russie. Le 26 avril 2017, la Haute Cour d’Afrique du Sud a statué que le projet d’énergie nucléaire était anticonstitutionnel – une victoire juridique historique protégeant l’Afrique du Sud contre une expansion sans précédent de l’industrie nucléaire et la production de déchets radioactifs.
ASIE : Khanh Nguy Thi, Vietnam
Khanh Nguy Thi a fait appel à la recherche scientifique et a demandé à des agences étatiques vietnamiennes de plaider en faveur de projections énergétiques à long terme au Vietnam. Soulignant les coûts et les impacts environnementaux de l’énergie au charbon, elle s’est associée aux représentants de l’État pour réduire la dépendance au charbon et s’orienter vers un avenir énergétique plus vert.
ILES : Manny Calonzo, Philippines
Manny Calonzo a mené une campagne de plaidoyer qui a persuadé le gouvernement philippin d’adopter une interdiction nationale sur la production, l’utilisation et la vente de peinture au plomb. Il a ensuite dirigé le développement d’un programme de certification par une tierce partie pour s’assurer que les fabricants de peinture respectent cette norme. En 2017, 85% du marché de la peinture aux Philippines a été certifié sans plomb.
AMÉRIQUE DU NORD : LeeAnne Walters, Etats-Unis
LeeAnne Walters a créé et dirigé un mouvement de citoyens qui a testé l’eau du robinet à Flint, au Michigan, et a exposé la crise de l’eau de Flint. Les résultats ont montré qu’une habitation sur six avait des niveaux de plomb dans l’eau qui dépassaient le seuil de sécurité de l’Agence Américaine de Protection de l’Environnement (EPA). La persistance de LeeAnne Walters a obligé le gouvernement à agir et à s’assurer que les habitants de Flint aient accès à de l’eau potable.
AMÉRIQUE CENTRALE ET AMÉRIQUE DU SUD : Francia Marquez, Colombie
Leader de la communauté afro-colombienne, Francia Márquez a créé le mouvement regroupant les femmes de La Toma et a mis fin à l’exploitation illégale de l’or sur leurs terres ancestrales. Elle a exercé une pression constante sur le gouvernement colombien et a dirigé une marche de 80 jours de 80 femmes dans la capitale nationale, qui a permis le retrait de tous les mineurs et équipements illégaux de sa communauté.
Le Prix Goldman se concentre sur la protection des écosystèmes et des espèces en voie de disparition, la lutte contre les projets destructeurs, la promotion du développement durable, l’influence sur les politiques environnementales et la lutte pour la justice environnementale. Il est attribué à des citoyens qui choisissent de protéger l’environnement et leurs communautés.