30 juin 2020
Le secteur de la pêche a fortement été impacté par la crise du covid-19. BLOOM s’est mobilisée pour que les aides publiques débloquées par l’Union européenne sous la forme d’arrêts temporaires soient allouées en priorité à la petite pêche et non à l’industrie. Malheureusement, le gouvernement français a pratiqué la politique de la sourde oreille. BLOOM revient sur ces trois mois qui ont marqué l’actualité.
BLOOM n’a cessé d’alerter le gouvernement avec l’appui des professionnels et des citoyens sur la nécessité de sauvegarder la petite pêche côtière en lui attribuant préférentiellement les aides d’urgence :
Cependant, le gouvernement Macron a choisi d’ignorer nos demandes et nous n’avons reçu aucune réponse. Ce mutisme obstiné illustre une fois de plus que la protection de l’environnement et de la petite pêche n’est pas une priorité pour ce gouvernement. Pis encore, la volonté des citoyens et l’intérêt général sont piétinés.
Face à ce silence abyssal, afin d’éviter que cet arrêté crée un précédent, BLOOM a proposé à des pêcheurs d’attaquer en justice cet acte administratif afin d’obtenir son annulation par un juge. Certains pêcheurs se sont montrés très motivés pour se porter co-plaignants et dénoncer ainsi l’iniquité de la répartition de ces aides. Malheureusement, la plupart des pêcheurs ont refusé un recours en justice en évoquant principalement quatre raisons :
En raison d’un nombre insuffisant de plaignants, BLOOM a été contrainte d’abandonner ce projet de recours en justice. L’arrêté n’a pas été prolongé et les demandes d’aides ont expiré le 15 juin 2020, malgré la volonté du Comité national des pêches qui souhaitait le maintien du dispositif jusqu’au mois de septembre. BLOOM ne manquera pas d’analyser la liste des bénéficiaires pour illustrer l’iniquité de la répartition de ces aides. Nous avons déjà des messages de petits pêcheurs qui n’ont pas obtenu le dossier à remplir car ils n’appartiennent pas à un groupe de gestion, organisme qui s’occupe de la comptabilité des entreprises de pêche via une cotisation mensuelle.
Il est difficile d’obtenir l’adhésion des pêcheurs de différentes façades maritimes et de différents métiers, car chacun a ses propres problématiques. Par ailleurs, les pêcheurs focalisent sur le moment présent et l’urgence de la situation, alors que les décisions prises aujourd’hui vont avoir un impact à long terme. C’est ainsi que l’industrie continuera de profiter de ces divisions pour régner en maître afin d’obtenir et imposer une règlementation qui la favorise.
04 mai 2020
Dans un arrêté publié le 2 mai 2020 au Journal officiel, le ministère de l’Agriculture français a dévoilé les conditions d’attribution des aides pour les arrêts temporaires liés à la crise du COVID-19. Ces conditions s’avèrent inacceptables tant au niveau environnemental que social.
22 juillet 2020
Vendredi 17 juillet, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a publié au Journal officiel un arrêté autorisant le versement d’aides aux arrêts temporaires pour les pêcheurs à pied professionnels pour la période du 12 mars au 31 mai 2020.
24 avril 2020
Dans le cadre de la crise du COVID-19, BLOOM et 390 petits pêcheurs côtiers, Chefs, mareyeurs, poissonniers, scientifiques, élus locaux et nationaux, eurodéputés, figures publiques et associations demandent au gouvernement français de prioriser les aides publiques vers la petite pêche côtière et non vers la pêche industrielle.