28 février 2020
Quelles sont les subventions néfastes à la pêche, leurs impacts sur les écosystèmes marins, et pourquoi est-il nécessaire de les éliminer ? L’utilisation passée, présente et future des subventions européennes à la pêche a également été passée en revue.
Ce sujet revêt une importance particulière, étant donné que l’Union européenne discute actuellement de son prochain Fonds européen pour la pêche et les affaires maritimes (FEAMP) pour la période 2021-2027, et qu’elle négocie en parallèle un accord mondial à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour interdire les subventions néfastes à la pêche, comme le requièrent les Objectifs de développement durable des Nations unies.
Au cours de cet événement, plusieurs points importants ont été soulevés. En particulier :
Les principaux arguments de l’industrie de la pêche pour plaider en faveur de la réintroduction des subventions à la construction sont que 1) il existe des « plafonds de capacité » pour prévenir la surcapacité, et que 2) des quotas existent et empêcheront toute surpêche. Comme cela a été souligné lors de cette conférence, ces deux arguments ne tiennent pas.
En ce qui concerne les quotas, ils n’existent que pour quelques espèces et nous ne disposons pas encore de données scientifiques suffisantes pour mettre en œuvre une gestion basée sur les écosystèmes. De plus, malgré les obligations légales, la surpêche en Europe est toujours présente malgré les quotas.
En ce qui concerne la capacité de pêche, il a été démontré à plusieurs reprises qu’il n’y a pas assez de données scientifiques et que les « plafonds de capacité » ne sont donc pas appliqués. En outre, ces plafonds ne tiennent pas compte de l’augmentation de la « capturabilité » du poisson causée par l’amélioration de la technologie.
Les prochaines négociations du trilogue politique entre le Parlement européen, le Conseil de l’UE et la Commission européenne devraient commencer le 4 mars prochain. Ces discussions viseront à trouver une position commune sur l’utilisation des fonds publics, qui deviendra le prochain règlement régissant l’allocation du FEAMP sur la période 2021-2027. Nous avons besoin d’une réelle volonté politique afin d’orienter le FEAMP dans la bonne directionet d’utiliser les fonds disponibles pour la mise en œuvre de la collecte de données et pour promouvoir davantage de mesures liées à la restauration et à la conservation de l’environnement marin afin d’assurer un avenir plus durable aux pêcheurs et aux communautés dépendantes du secteur. Les institutions de l’UE doivent commencer à joindre les gestes à la parole !
Les deux présentations des docteurs Daniel Skerritt (UBC) et Frédéric Le Manach (BLOOM) sont disponibles aux adresses suivantes : https://www.bloomassociation.org/wp-content/uploads/2020/02/skerritt-ocean-week.pptx et https://www.bloomassociation.org/wp-content/uploads/2020/02/lemanach-ocean-week.pptx. La troisième oratrice, Flaminia Tacconi de ClientEarth, n’avait pas de diapositive.
[1]BirdLife, ClientEarth, Oceana, The Pew Charitable Trusts, Seas at Risk, Surfrider Foundation Europe et WWF
28 octobre 2015
Lancée à l’initiative de la Commission Européenne, la consultation sur la « gouvernance internationale de l’océan », s’est achevée le 15 octobre 2015.
08 décembre 2015
À l’occasion de la tenue des négociations sur le climat à Paris, toute l’équipe de BLOOM est mobilisée pour montrer l’immense rôle que jouent l’océan et les espèces marines dans la régulation du climat et communiquer sur le besoin urgent de réformer le modèle de pêche actuel vers un modèle plus respectueux des humains et de l’environnement.
08 juin 2013
Retrouvez l’appel sur la pêche en eaux profondes que BLOOM adresse au Président de la République en pleine page du journal Le Monde daté du 9 juin.