02 janvier 2011
Pêche profonde : Que dit la loi ?
La durabilité est le principe qui veut que la ressource exploitée est renouvelable et que le ratio de prélèvement de cette ressource n’excède pas son taux de renouvellement. Cette notion se prête aisément à une comparaison avec un capital financier dont on ne pourrait prélever que les intérêts. En matière de pêche, étant donné que les ressources sont communes, elles n’engendrent pas une exploitation durable et le plus souvent réduisent le capital au lieu de s’en tenir à la récolte des intérêts. Le cercle vicieux de la non durabilité veut que le capital diminuant, il génère moins d’intérêts, ce qui entraîne l’accroissement de la pression sur le capital et le déclin inexorable du surplus produit.
« Renewable resources, by definition, possess self-regeneration capacities and can provide man with an essentially endless supply of goods and services. »
C. W. Clark, The Economics of Overexploitation
Les grandes conventions internationales régissant la pêche en haute mer (au-delà de la Zone Economique Exclusive des 200 milles nautiques) exigent que soient adoptés le principe de durabilité dans la gestion des stocks (Convention pour la Diversité Biologique 1992, Accord sur les stocks chevauchants des Nations Unies de 1995) et l’engagement d’éliminer les pratiques de pêche destructrices d’ici 2012 (Code de conduite pour des pêcheries responsables de la FAO 1995, Déclaration de Rome 1999, Déclaration de Johannesburg 2002).